Bio
Tantôt calme, tantôt agitée, de l’eau a coulé depuis ses débuts en solo avec Songs from Electric Sky,
en 2006. Depuis, H-Burns a publié un beau corpus d’albums où se croisent folk acoustique et rock
électrique, ambition minimaliste et lyrisme maîtrisé. Ce qui semble parfaitement condensé dans
ce neuvième album studio, Sunset Park.
Auteur, compositeur, multi instrumentiste et producteur, H-Burns a laissé les manettes du mix à Rob. Pour l’objectivité, la fraîcheur, la vibration West Coast.
Puis il a repris la route jusqu’à Vancouver, route déjà tracée il y a quelques années, afin de retrouver la
sérénité. En bande sonore, l’audiobook du roman Sunset Park, de Paul Auster. Au retour, il sera
temps de s’atteler à sa réinterprétation des chansons de Leonard Cohen, proposée avec le disque
et le live Burns on the Wire, projet qui lui a « permis de persister dans une veine universelle, nourri de
la sage mélancolie de Cohen. »
En résulte un disque mémorable, de ceux dont on dit qu’ils sont des classiques instantanés. Si
elle peut être galvaudée, l’expression prend tout son sens dès la superbe introduction « Sunset
Park », ponctuée de touches impressionnistes de lapsteel : on plonge aussitôt dans l’Amérique
de H-Burns. S’ensuite « Morning Flight » qui, sous des allures folk, se livre à un crescendo apo-
calyptique, un « Late Bloomers » dont le up tempo « fige l’invincibilité post adolescente », analyse
H-Burns : « L’impression que rien ne nous atteint se volatilise au fil des années avant de nous laisser seul
face à l’adversité. »
Ainsi, en l’espace de onze chansons, H-Burns confirme l’un des buts premiers (et l’une des grandes vertus) de la musique : parler de soi tout en s’adressant à tous.